Comment s’est passée la rentrée ?

Thomas Piguel Hier, c’était le jour J pour les sixièmes. La rentrée rime souvent avec nouveauté. Découverte des professeurs, des petits camarades, et aussi la transition avec la primaire. Nous sommes allés rencontrer certains élèves. Témoignages.

Hier, c’était la reprise. La sonnerie a repris du service pour signaler chaque début de cours. Le « dring » de la cloche fait cesser les cris et les chants des petits élèves pour laisser place au calme scolaire. Les mouches, très présentes par cette chaleur estivale, peuvent faire tout le bruit qu’elles désirent. Les enseignants se mettent en tête de chaque groupe, et les enfants partent, tour à tour, dans leur nouveau quartier. Le temps de prendre une photo de groupe, j’emboîte le pas et suis la 6e G. Tous et toutes entrent religieusement dans une salle de biologie. Chacun s’installe et Monsieur Féron, le professeur de sciences et vie de la terre (SVT) prend la parole pour expliquer ma venue.

C’est important les amis…

Je me mets un poil dans la peau de l’instructeur afin d’interroger la jeune assistance. Sarah, ouvre le bal : « Ce matin, ça s’est bien passé. J’étais excitée car j’avais des chances de retrouver mes copines. Je me suis dit, ça y est j’ai grandi ! ». Jordan, qui a déjà une âme de leader, me raconte ses impressions : « J’avais peur de ce qui allait se passer, mais vu que j’ai le professeur que je préfère (Monsieur Féron, NDLR), je suis très content. » Certains ont connu quelques problèmes de sommeil la veille du jour J. C’est le cas de Noé : « Je me suis levé à 4 h 44 au lieu des 6 h 10 habituelles, j’étais stressé à l’idée de prendre le chemin de l’école. » Même tendance chez Grégoire : « Je me suis couché vers 21 h 30, ça allait, j’ai eu un peu de mal pour m’endormir car cet été je veillais plus tard. » Jade, elle, avait quelques soucis d’oreillers pour une autre raison : « J’avais trop hâte de retrouver mes amies, j’ai eu des difficultés à fermer les yeux. » Érina est, quant à elle, un peu déçue de son sort : « J’aurais voulu être avec ma meilleure amie, Julie-Jeanne, mais ma mère n’a pas voulu faire le mot pour qu’on soit ensemble. »

Le grand saut

Le passage entre l’école primaire et l’étape collégienne semble ardu pour les sixièmes. Adrien a ressenti la différence : « Depuis la visite en juin, j’appréhendais beaucoup de me perdre dans les couloirs, ce sont des bâtiments beaucoup plus grands. » Alice enchaîne et se montre d’accord : « Moi aussi, j’étais également inquiète de m’égarer, c’est nettement plus spacieux. » Avant de passer les grilles de l’établissement, Mathis avait d’autres craintes : « J’appréhendais de ne pas trouver le bon car pour me rendre à Gustave-Téry. » Et le prof dans tout ça ? « C’est ma quinzième rentrée, les habitudes sont là, on est ravi de rencontrer les élèves. La réforme ? Elle se met tranquillement en place. » Ce léger retour sur les bancs touche à sa fin. L’au revoir à l’unisson de la part de toute la classe me rappelle avec mélancolie le respect de l’autre quasi-automatique qui existe chez les enfants…