Des écoliers enchantés

Ambiance sereine et bienveillante, hier matin, dans les cours de récréations. Enfants, parents et enseignants ont commencé une nouvelle année. Ressentis recueillis derrière les cartables.

Des parents impatients

Nolan, 6 ans, intègre une nouvelle école, celle de Beaulieu. « Et je suis content. » Cally, 4 ans, sa petite soeur, elle, est plus timide. La maman veille. « Les deux sont ravis de rentrer à l’école. Ils vont vite se faire des copains et des copines. » Nolan tient son cartable à roulettes. « Ce n’est pas lourd. C’est quand qu’on rentre ? » Anna, 3 ans, est dans les bras d’ Aurélia. " C’est la 3e fois que je fais une première rentrée, raconte la maman. Le fait de ne pas savoir comment elle va se comporter en classe me stresse ! " Laëticia et Miguel sont pareils. « On attend avec impatience la fin de la journée pour voir comment ça s’est passé. Une nouvelle classe, une nouvelle maîtresse. On en saura plus ce soir ! »

Des parents émus « Nos enfants sont contents de reprendre ! » lance Stéphanie. " Aujourd’hui, c’est un moment important, ajoute Sandra C’est la reprise. On voit les enfants qui changent, qui grandissent. C’est un moment fort émotionnellement." Maryline acquiesce, visiblement émue : « Mon 3e a fait sa rentrée. Ca marque. C’est le début d’autre chose maintenant. » Les mamans ont appris à se connaître et ont créé des liens. Des amitiés naissent. « On est contente de se rencontrer, » sourit Sandra. « On se soutient, on s’entraide pour les devoirs. Pour nous, la rentrée est sereine. » Sandrine rejoint le groupe. Elle a lâché une larme. « L’émotion ! » Sandra, elle, garde ses larmes « à l’intérieur ». Yannis, 9 ans est nouveau à l’école Méheut. « Il appréhendait un peu, » confie Magalie, la maman. « J’étais plus stressée que lui, j’ai pleuré à chaudes larmes. C’est mon côté maternel. »

Des parents un peu stresés « C’est le seul jour où nous autorisons des retards, » blague Romain Raoul, principal du collège Gustave-Téry. « L’allègresse de la rentrée, » c’est aussi du stress pour les parents des 190 élèves de 6e. « On va avoir quelques larmes ! » Certaines mamans ont les yeux brillants après le furtif bisou posé sur la joue lors de l’appel. La main se lève et il faut déjà rejoindre le professeur principal. « Je suis aussi stressé que Lola. Ca y est, je l’ai lâchée », concède Sébastien Martin. Le papa a « mal dormi ». Anne-Gaëlle et Camille ont la banane et sont « super contentes » d’être avec leurs copines de Saint-Aaron. « C’est bon ! » souffle une maman, aussi soulagée que sa fille. 8h25, direction le café d’accueil pour débriefer. Les élèves, eux vont visiter l’établissement et apprendre à se connaître.

Des parents chouchoutés

Au lycée Saint-Joseph, ce sont des « consultations » parentales. Rien que pour eux ! De 8h30 à 18h30, 260 parents, accompagnant leurs enfants entrant en seconde, ont été reçus par neuf professeurs principaux. Dix minutes pour rassurer et prendre un premier contact. « On parle aussi de l’orientation, » indique le directeur Emmanuel Ferron. « On ressent énormément de stress chez les parents. » Ce temps de rencontre met la famille « en confiance, on se découvre », souligne Elodie Barbier, professeur de français et responsable de niveau. Les élèves viennent d’un vingtaine de collèges. Pascal Delandre, papa de Marie, apprécie ce contact individuel. « ici, c’est plus grand qu’un collège, » compare timidement l’adolescent de Landéhen. Un mot de bienvenue et l’échange débute. On parle options, activités, dossier, brevet, emploi du temps… En toute sérénité.